" Quand je suis tombé amoureux, je me suis maudit. Je me suis dit que j’étais un moins que rien qui était en train de sortir du droit chemin. J’étais furieux d’être amoureux. J’étais le papa heureux d’un petit Pablo et il faut dire que notre couple était compliqué. Mais je tenais bon. J’essayais d’être un bon papa. Un mari patient. Nous n’avions plus de désir. Plus de relations. La vie entière s’était centrée sur Pablo. Le début de mon aventure fut enivrant. Forcément. Une fusion absolue. Comme tous les débuts. Nous vivions une romance cachée. Cela donnait du piquant à nos rencontres. Avec elle, je retrouvais la légèreté. Avec ma femme, la tension montait. Et puis elle est tombée sur nos messages. C’est tellement cliché que j’en ai honte. Honte de tout. D’avoir cessé de l’aimer. D’en avoir désiré une autre. De m’être fait prendre comme un gamin à cette double vie qui n’était pas du tout mon style. Nous en sommes vite arrivés aux avocats. Mais le plus terrible pour moi, c’est de comprendre que je n’aurais pas la garde de mon fils. J’étais incapable de penser que j’allais plus être avec lui tous les 15 jours. Moi qui lui avais donné le bain, le biberon. J’étais un papa poule… J’aurais aimé au moins une garde alternée. Elle a refusé. Je me suis retrouvé célibataire, dans un trois pièces, avec la chambre de mon bébé qui attendait un week-end sur deux pour prendre vie. Je n’étais pas prêt à perdre le quotidien avec mon enfant. C’est une souffrance cruelle. "

David, 33 ans


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2 réponses à “David”

  1. poutier dit :

    Bonjour,
    Je ne suis pas là pour vous jugez, loin de là. Mais je pense qu’il faut pensé à ses enfants. Tout ce sais tôt ou tard, donc quittée sa femme pour aller avec une autre. Je pense que la garde alternée serais mieux, mais je ne suis pas juge. En étant femme, je pense que quand on a un enfant, on veut tout faire bien et malheureusement on déleste un peu le mari mais sans le vouloir.
    Bonne journée.

  2. Algerino dit :

    Comme je te comprends cher David!
    Peut importe ce qu’en pense les autres, on peut nous qualifier de « mauvais époux » mais jamais au grand jamais de mauvais père.
    J’ai eu le même parcours que toi, à la différence que j’ai prévenu, j’ai sonné la sonnette d’alarme 18 mois avant de dévier, 18 mois d’errance et de souffrance a voir son couple s’effondrer et l’autre en face qui n’en a rien à faire.
    Rien à faire jusqu’au jours où elle l’apprend et la leur égo en prends un coup.
    J’ai étais honnête, trop peut-être.
    A présent cela fait 2 ans de séparation et de gueguerre autour de la garde.
    Moi qui me réveillais la nuit pour bercer notre enfant me retrouve à le voir s’endormir 6 nuits par mois…
    Quelle douleur, qu’elle souffrance.
    Je suis obligé de maintenir sa porte de chambre fermée pour ne pas voir et subir ce silence, ces jouets inanimés qui ne raconte plus d’histoire farfelu de pirate et d’avengers.
    Les motifs de séparations ne doivent pas nous exclure de notre rôle et statut de père.
    Vouloir la garde alternée n’est pas un caprice pour ne pas payer de pension!
    C’est vouloir assumer son rôle de père et voir son enfant grandir, connaître ses copains d’école, l’accompagner au sport, cuisiner avec, l’engueuler pour les jouets pas ranger etc…
    On lit souvent des témoignages de maman et d’enfants délaissés par le père et l’enfant en souffrance au milieu.
    Sachez qu’il y a autant de père en souffrance à qui on prive le droit de voir son enfant grandir et contribuer à son éducation et ses besoins affectifs.
    Merci à ceux qui auront lu jusqu’au bout.

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